Huma-Num Lab

Le Huma-Num Lab (HN Lab) est le pôle d’accueil des chercheurs, des activités de recherche et développement, d’innovation et de valorisation de l’IR* Huma-Num. Le HN Lab souhaite se doter d’un espace et des moyens pour accueillir des chercheurs en résidence, dont la principale fonction sera de permettre, par l’accueil et l’accompagnement de projets menés ensemble, d’alimenter la définition, l’évolution et la création de nouveaux services numériques génériques1 .

Le Huma-Num Lab (HN Lab) est le pôle d’accueil des chercheurs, des activités de recherche et développement, d’innovation et de valorisation de l’IR* Huma-Num. Le HN Lab souhaite se doter d’un espace et des moyens pour accueillir des chercheurs en résidence, dont la principale fonction sera de permettre, par l’accueil et l’accompagnement de projets menés ensemble, d’alimenter la définition, l’évolution et la création de nouveaux services numériques génériques1 .

Les missions

Photo : © Stéphane Pouyllau – CNRS

Concrètement, le HN Lab poursuit en parallèle plusieurs activités :

  • Accueillir des enseignant·e·s-chercheur·e·s en résidence et des doctorants (via des contrats doctoraux) pour développer et mener des programmes de recherche en digital studies avec pour finalité l’exploration d’une méthodologie ou d’une technologie porteuses d’une réflexion épistémologique vis-à-vis de l’IR* Huma-Num : voir les modalités de fonctionnement des résidences et des contrats doctoraux.
  • Participer à des programmes de recherche collectifs pour définir les besoins d’accompagnement méthodologique des communautés SHS
  • Développer et faire développer des preuves de concept (POC) fonctionnelles pour les projets accueillis ou pour de nouveaux services, en relation avec les pôles de L’IR* Huma-Num
  • Mener la coordination et la mise en œuvre de programmes de développement (HNSO, etc.) avec les pôles de l’IR* Huma-Num
  • Maintenir une veille technologique et scientifique.

Les missions

Photo : © Stéphane Pouyllau – CNRS

Concrètement, le HN Lab poursuit en parallèle plusieurs activités :

  • Accueillir des enseignant·e·s-chercheur·e·s en résidence et des doctorants (via des contrats doctoraux) pour développer et mener des programmes de recherche en digital studies avec pour finalité l’exploration d’une méthodologie ou d’une technologie porteuses d’une réflexion épistémologique vis-à-vis de l’IR* Huma-Num : voir les modalités de fonctionnement des résidences et des contrats doctoraux.
  • Participer à des programmes de recherche collectifs pour définir les besoins d’accompagnement méthodologique des communautés SHS
  • Développer et faire développer des preuves de concept (POC) fonctionnelles pour les projets accueillis ou pour de nouveaux services, en relation avec les pôles de L’IR* Huma-Num
  • Mener la coordination et la mise en œuvre de programmes de développement (HNSO, etc.) avec les pôles de l’IR* Huma-Num
  • Maintenir une veille technologique et scientifique.

Axes de recherche

Ces activités se déploient selon 4 axes de réflexion :

Écriture scientifique

Comment se transforme l’écriture scientifique ? Comment intégrer dans l’écriture les jeux de données, leurs traitements et l’outillage 

Images scientifiques

Quels sont les usages scientifiques de l’image ? Comment instituer son exploitation, tant en terme de circulation et de publication que de traitement ?

Modélisation des données

Comment répondre à la tension entre normalisation des données et autonomie dans les processus de recherche ? Comment améliorer la littératie numérique sur la modélisation de données ?

Analyses des données

Comment faciliter l’accès au deep learning pour les communautés SHS ? comment mutualiser la production de modèles d’usage spécifiques aux SHS ?

Pourquoi un Lab à Huma-Num ?

Photo : © Stéphane Pouyllau – CNRS

Définies au milieu des années 2000, les infrastructures de recherche SHS ont pu bénéficier de toutes les expérimentations, les innovations et les projets lancés par les équipes de recherche depuis le début des années 1990. L’inclusion, entre 2007 et 2009, des centres de ressources numériques du CNRS et de certaines plateformes SHS – dont le très grand équipement (TGE) Adonis du CNRS 2, a permis de disposer très rapidement de services numériques forgés par et avec les communautés SHS.

L’émergence depuis 2010 d’une structuration académique des humanités numériques, couplée au développement massif des usages du numérique dans les communautés des SHS, a entraîné une certaine professionnalisation des acteurs du domaine 3. L’infrastructure de recherche Corpus, créée en décembre 2011, a ainsi fusionné en mars 2013 avec Adonis pour donner Huma-Num. Cette intégration a renforcé l’identification des besoins numériques des communautés, améliorant les services créés au sein d’Huma-Num, et favorisant l’appropriation — par les communautés des disciplines SHS, des outils et des enjeux liés à la sémantisation scientifique des données SHS et à la nécessité d’avoir un dispositif national. Ce dispositif est aujourd’hui dédié au stockage et au traitement des données, à la sécurité et à la constance des accès, à l’analyse réflexive des outils, des algorithmes et des plateformes développés par les infrastructures de recherche.

Cependant, depuis 10 ans, de plus en plus de projets, à la fois ancrés dans les disciplines académiques des SHS et se définissant comme appartenant au mouvement des humanités numériques, ont tissé des liens de plus en plus étroits avec des équipes de recherche en informatique, mais aussi avec des acteurs du secteur de l’industrie des connaissances. L’autonomie des universités, la multiplication des dispositifs de financement des humanités numériques et de leurs plateformes, ont déplacé le barycentre de l’innovation dans le domaine de l’informatisation des données de la recherche vers un très grand nombre d’acteurs au plus proche des programmes de recherche.

Cette « décentralisation » des humanités numériques s’avère essentielle car elle permet de démultiplier les accès et la participation des communautés de recherche à l’élaboration même des outils et services numériques dont elles ont besoin. En contre-partie, ces éléments définissent un risque pour les services numériques d’Huma-Num dans la mesure où ne sont plus pris en compte ni les besoins des communautés d’un côté, ni les outils qu’elles forgent d’un autre côté. C’est un point de vigilance identifié par le conseil scientifique et exprimé par les communautés, qu’il convient palier de façon régulière.

Un autre risque se dessine par ailleurs pour l’IR* Huma-Num. Car ce mouvement nécessaire de décentralisation fait subvenir un déphasage entre Huma-Num et les lieux où se définissent les besoins et les innovations. C’est d’autant plus vrai que se développent en parallèle de plus en plus des projets nécessitant l’élaboration de nouvelles méthodes d’analyse (qualitatives, quantitatives, mixtes, Deep learning, etc.). De nouvelles manières de s’approprier et de publier les données 4 et les résultats de la recherche se constituent, et avec elles, de nouveaux outils. Pour maintenir le contact avec les besoins des communautés, y compris les besoins émergents, l’IR* Huma-Num met donc en place un « laboratoire expérimental » permettant d’initier et de mener des recherches sur les usages, les méthodes et les outils nécessaires aux projets de recherche à l’ère numérique.

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Notes

[1] Nous entendons par générique le fait que les services puissent et doivent être utilisables par plusieurs disciplines des SHS.

[2] Picard, E., « Les cyber-infrastructures en SHS dans le monde », Carnet du LEO, 2009, https://isidore.science/document/10670/1.t69b12 [dc : 2020-02-19].

[3] Pouyllau, S. « Les digital humanities ont-elles existé ? », In Olivier Le Deuff. Le temps des humanités digitales. La mutation des sciences humaines et sociales, FYP éditions, pp.103, 2014, https://isidore.science/document/10670/1.s8om5o [dc : 2020-02-19].

[4] « Clavert, F., « Le goût de l’API », In Muller C. & Clavert F, « Le goût de l’archive numérique », 2018, https://www.gout-numerique.net/table-of-contents/gout-api [dc 2020-02-19].

 

Pourquoi un Lab à Huma-Num ?

Photo : © Stéphane Pouyllau – CNRS

Définies au milieu des années 2000, les infrastructures de recherche SHS ont pu bénéficier de toutes les expérimentations, les innovations et les projets lancés par les équipes de recherche depuis le début des années 1990. L’inclusion, entre 2007 et 2009, des centres de ressources numériques du CNRS et de certaines plateformes SHS – dont le très grand

équipement (TGE) Adonis du CNRS 2, a permis de disposer très rapidement de services numériques forgés par et avec les communautés SHS. L’émergence depuis 2010 d’une structuration académique des humanités numériques, couplée au développement massif des usages du numérique dans les communautés des SHS, a entraîné une certaine professionnalisation des acteurs du domaine 3. L’infrastructure de recherche Corpus, créée en décembre 2011, a ainsi fusionné en mars 2013 avec Adonis pour donner Huma-Num. Cette intégration a renforcé l’identification des besoins numériques des communautés, améliorant les services créés au sein d’Huma-Num, et favorisant l’appropriation — par les communautés des disciplines SHS, des outils et des enjeux liés à la sémantisation scientifique des données SHS et à la nécessité d’avoir un dispositif national. Ce dispositif est aujourd’hui dédié au stockage et au traitement des données, à la sécurité et à la constance des accès, à l’analyse réflexive des outils, des algorithmes et des plateformes développés par les infrastructures de recherche.

Cependant, depuis 10 ans, de plus en plus de projets, à la fois ancrés dans les disciplines académiques des SHS et se définissant comme appartenant au mouvement des humanités numériques, ont tissé des liens de plus en plus étroits avec des équipes de recherche en informatique mais aussi avec des acteurs du secteur de l’industrie des connaissances. L’autonomie des universités, la multiplication des dispositifs de financement des humanités numériques et de leurs plateformes, ont déplacé le barycentre de l’innovation dans le domaine de l’informatisation des données de la recherche vers un très grand nombre d’acteurs au plus proche des programmes de recherche.

Cette « décentralisation » des humanités numériques s’avère essentielle car elle permet de démultiplier les accès et la participation des communautés de recherche à l’élaboration même des outils et services numériques dont elles ont besoin. En contre-partie, ces éléments définissent un risque pour les services numériques d’Huma-Num dans la mesure où ne sont plus pris en compte ni les besoins des communautés d’un côté, ni les outils qu’elles forgent d’un autre côté. C’est un point de vigilance identifié par le conseil scientifique et exprimé par les communautés, qu’il convient palier de façon régulière.

Un autre risque se dessine par ailleurs pour l’IR* Huma-Num. Car ce mouvement nécessaire de décentralisation fait subvenir un déphasage entre Huma-Num et les lieux où se définissent les besoins et les innovations. C’est d’autant plus vrai que se développent en parallèle de plus en plus des projets nécessitant l’élaboration de nouvelles méthodes d’analyse (qualitatives, quantitatives, mixtes, Deep learning, etc.). De nouvelles manières de s’approprier et de publier les données 4 et les résultats de la recherche se constituent, et avec elles, de nouveaux outils. Pour maintenir le contact avec les besoins des communautés, y compris les besoins émergents, l’IR* Huma-Num met donc en place un « laboratoire expérimental » permettant d’initier et de mener des recherches sur les usages, les méthodes et les outils nécessaires aux projets de recherche à l’ère numérique.

Notes

[1] Nous entendons par générique le fait que les services puissent et doivent être utilisables par plusieurs disciplines des SHS.

[2] Picard, E., « Les cyber-infrastructures en SHS dans le monde », Carnet du LEO, 2009, https://isidore.science/document/10670/1.t69b12 [dc : 2020-02-19].

[3] Pouyllau, S. « Les digital humanities ont-elles existé ? », In Olivier Le Deuff. Le temps des humanités digitales. La mutation des sciences humaines et sociales, FYP éditions, pp.103, 2014, https://isidore.science/document/10670/1.s8om5o [dc : 2020-02-19].

[4] « Clavert, F., « Le goût de l’API », In Muller C. & Clavert F, « Le goût de l’archive numérique », 2018, https://www.gout-numerique.net/table-of-contents/gout-api [dc 2020-02-19].

 

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