Collaborations et réseaux

GO FAIR

GO FAIR est une initiative “bottom-up”, dirigée par les parties prenantes (Allemagne, France, Pays-Bas) et autogérée qui vise à mettre en œuvre les principes FAIR pour les données de la recherche, en rendant les données trouvables, accessibles, interopérables et réutilisables. Elle offre un écosystème ouvert et inclusif pour les individus, les institutions et les organisations qui travaillent ensemble par le biais de réseaux d’implémentation (IN). Les IN sont actifs dans trois piliers d’activité : GO CHANGE (politiques liées au FAIR), GO TRAIN (formation) et GO BUILD (volet technologique).

GO FAIR a pour objectif de favoriser le développement cohérent de l’Internet mondial des données et services FAIR (IFDS), en mettant l’accent sur les premiers développements du Cloud Européen de la Science Ouverte (EOSC).

Les réseaux d’implémentation qui soutiennent cette initiative visent ainsi à :

  • mettre en oeuvre des plans et livrables définis pour mettre en œuvre un élément de l’Internet des Données et des Services FAIR (IFDS) dans un délai déterminé ;
  • favoriser une communauté de pratiques FAIR harmonisées ;
  • communiquer ensemble sur les questions critiques qui font consensus et qui sont d’une importance remarquable pour leur communauté.

Quelques ressources

Coordonné par l’Université de Turin en collaboration avec OpenEdition et Huma-Num, CO-OPERAS (Coordination pour l’Accès Ouvert à la Communication scientifique dans l’Espace européen de la recherche) est un réseau d’implémentation (Implementation Network) de GO FAIR se fondant sur les piliers GOCHANGE (volet technologique) et GOBUILD (volet “acculturation du numérique”). Il a notamment bénéficié d’un financement ANR Flash Science Ouverte en 2019.

CO-OPERAS est d’abord un réseau collaboratif à la fois européen et international qui vise à coordonner la communication scientifique ouverte en SHS. Pour réaliser cet objectif, le réseau s’est doté d’un programme détaillé qui s’appuie sur l’un des principaux outils de la science ouverte : les principes FAIR (Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutilisable). Applicables à tout type de donnée, les principes FAIR permettent d’en faciliter la découverte, la citation et la réutilisation. Simple système de recommandations, ces principes permettent en outre d’adapter les solutions techniques aux besoins spécifiques de la recherche en sciences humaines et sociales. Ils offrent ainsi un socle de référence et un outil de travail communs à l’ensemble des acteurs du réseau CO-OPERAS : chercheurs, infrastructures, éditeurs et bibliothèques.

De manière générale, l’ambition de CO-OPERAS est d’ouvrir le plus possible le champ des utilisations potentielles des données et publications. Des données identifiables, finement décrites, accessibles et utilisables selon des licences claires permettront de constituer un vaste champ d’exploration et d’utilisation. Plus immédiatement, cela passe par un partage de connaissances et de pratiques capable de jeter les bases d’un écosystème pour toutes les données. C’est l’objectif de CO-OPERAS, qui trouvera en outre un cadre concret d’application grâce au développement conjoint de l’infrastructure OPERAS.

Voir les chantiers en cours

Quelques ressources

La Research Data Alliance ou RDA est une organisation internationale de bénévoles créée en 2013, réunissant 145 pays et plus de 11000 membres sur lesquels elle s’appuie pour animer leur communauté au niveau national. 

Elle a pour mission de construire les ponts sociaux, techniques et interdisciplinaires qui permettent le partage et la réutilisation ouverts des données à l’échelle mondiale. Il s’agit ainsi de promouvoir, par le biais de l’accumulation et de la transmission de savoirs d’expertise sur les données de la recherche, dans tous les domaines scientifiques, de promouvoir la mise en pratique de la science ouverte. La participation à la RDA est ouverte à toute personne qui accepte ses principes directeurs d’ouverture, de consensus, d’équilibre et d’harmonisation, couplée à une approche communautaire et non lucrative.

Avec le soutien du projet H2020 RDA Europe 4.0 cofinancé par la Commission Européenne (2018-2020), 13 nouveaux “nœuds nationaux” ont émergé en plus des 9 pionniers existants (dont la France). Ces nœuds nationaux ont pour but d’interagir avec les chercheurs et les innovateurs dans la langue locale, en leur offrant une plateforme d’échange d’informations pertinentes pour la RDA et leurs activités et dans le strict respect des principes directeurs de la RDA.

Les membres de la RDA se réunissent au sein de groupes de travail et de groupes d’intérêt ciblés, formés par des experts du monde entier – du monde universitaire, du secteur privé et du gouvernement.

Les résultats produits par la RDA sont les solutions d’infrastructure technique et sociale développées par les groupes de travail ou les groupes d’intérêt de la RDA qui permettent le partage, l’échange et l’interopérabilité des données. Ils ont un impact important sur :

  • La résolution des problèmes de partage des données
  • L’ adoption dans des environnements d’infrastructure par des individus, des projets et des organisations
  • L’amélioration du partage, de l’échange et de l’interopérabilité des données au niveau mondial, notamment par le travail de sensibilisation effectué par la RDA et l’élargissement de l’adoption de ces résultats dans toutes les régions du monde.

Ces points en font une initiative stratégique dans le développement de la science ouverte en Europe.

Le CNRS développe le nœud français qui est soutenu depuis 2018 par le MESRI dans le cadre du Plan National pour la Science Ouverte. Il est coordonné par Françoise Genova et Laurence El Khouri.

Huma-Num effectue une veille stratégique sur les développements récents de RDA dans la perspective d’une implication croissante de ses communautés et participe activement aux activités de RDA-France.

Quelques ressources

Poster RDA-France (en anglais)

Collaborations internationales

Canada

De 2017 à 2019, La TGIR Huma-Num a été partenaire de l’initiative canadienne CO.SHS, la Cyberinfrastructure canadienne ouverte pour les SHS.

La CO.SHS visait à soutenir la recherche en SHS ainsi qu’en arts et lettres de trois façons:

  • Renforcer la capacité de production de publications savantes numériques.
  • Multiplier les possibilités de découverte des résultats de la recherche diffusés sur la plateforme Érudit.
  • Faciliter l’exploration de vastes corpus textuels à l’aide d’outils d’analyse et de visualisation.

Dans ce cadre et en tant que partenaire, les équipes de la TGIR Huma-Num et d’Erudit ont organisé en octobre 2016 à Montréal un hackathon ayant contribué à la réalisation de la preuve de concept « ISIDORE à la demande ». ISIDORE à la demande est une interface Web donnant accès à plusieurs micro-services de l’API d’ISIDORE. Elle est disponible simultanément sur Co-shs.ca et sur Isidore à la demande. ISIDORE à la demande est une première réalisation concrète qui a largement contribué à l’appropriation d’ISIDORE au Canada.

Ce premier travail a permis la réalisation, en octobre 2017, d’une mission de découverte des besoins en infrastructure de recherche pour le Québec (Érudit, NT2 Lab, CRIHN, Chaire de recherche en Écriture numérique de l’Université de Montréal). Cette mission s’est matérialisée par des séminaires entrant dans la collaboration entre la TGIR Huma-Num et Érudit et regroupant plusieurs universités canadiennes (Université de Montréal, Simon Fraser University, Université du Québec à Montréal, University of Victoria, University of Ontario Institute of Technology, Université Concordia, Université McGill). Ce travail de découverte et de coopération a permis à la TGIR Huma-Num :

  • D’être un acteur majeur dans les collaborations avec les communautés canadiennes
  • De participer à plusieurs séminaires et colloque (DH Montréal, Séminaire COSHS)
  • D’être partenaire de plusieurs programmes de recherche (Revue2.0, LINCS, etc.)

En 2018 et 2019, un important travail de recherche et d’ingénierie réunissant les équipes de la chaire Écritures Numériques du Professeur Marcello Vitali-Rosati (Université de Montréal) et la TGIR Huma-Num, a permis une collaboration dans le projet Revue 2.0. Cela a également contribué au développement de l’éditeur de texte pour les SHS « Stylo » qui est maintenant accessible via HumanID sur les serveurs d’Huma-Num 

Afin d’aller plus loin, mais aussi de stabiliser les réalisations concrètes et d’inscrire ces collaborations dans un cadre institutionnel, une Entente entre le CNRS et l’Université de Montréal réunissant Huma-Num et le CRIHN (Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques) a été créé et signée en 2020. Elle ouvre la voie à l’élaboration de  programmes de recherche en commun, à la réalisation d’échanges entre universitaires et de multiples collaborations. Cette entente permettra également d’alimenter très directement les résidences et autres actions du HN Lab.

Monde hispanique

Depuis 2010, ISIDORE, l’assistant de recherche pour les SHS créé par Huma-Num, est multilingue et annote les documents en trois langues : français, anglais et espagnol. Afin de promouvoir ces fonctionnalités et de contribuer à la promotion des principes de la Science ouverte par le biais du partage des connaissances, Huma-Num entreprit en 2018 de collecter des documents en espagnols d’universités ou infrastructures Latino-américaines qui disposaient de données en sciences humaines prêtes à être récoltées par ISIDORE.

Actuellement,  plus de 10 000 documents supplémentaires en espagnol ont été collectés dans ISIDORE, enrichis et valorisés et sont désormais disponibles pour de nouvelles recherches. La TGIR Huma-Num poursuit ce travail avec le support de réseaux d’Universités françaises (Le reseau UMIFRE, IFAL, IRD ou CEMCA) mais aussi de partenaires locaux  en vue d’une collaboration plus étroite.